Journée entre mer et étangs. Vendredi 21 septembre 2012

Yves GODARD et Robert WALD

Commentaires : Jean Beaudoin et Robert Wald

Le visiteur qui découvre aujourd'hui l'île de Maguelone et sa cathédrale solitaire, telle un immense vaisseau de pierre échoué entre la mer et les étangs, ne peut manquer d'être frappé par l'étrangeté du site et de s'interroger sur les origines et le destin d'un édifice aussi singulier. Vision insolite d'abord que celle d'une église forteresse, mutilée et privée de ses tours, qui semble cacher ses blessures derrière un rideau de vieux arbres torturés par le vent marin.

Photo Jean Beaudoin
Photo Jean Beaudoin

C’est Mme Castan qui nous accueille à Maguelone, pour nous faire un rapide historique des lieux : un ilot basaltique (témoin de sa formation volcanique); puis de son évolution jusqu’à nous. On pense que dès le VIIème siècle avant JC des hommes se sont installés ici, puis des gallo-romains ont exploité le lieu: saline et pêche autorisaient la vie, le négoce se développait par bateau grâce aux étangs (à l’époque navigables) en communication avec la mer par de multiples graus.

A la chute de l’empire romain invasion des barbares Wisigoths (chrétiens) et en 533 premiers évêchés installés sur l’ile. Vestiges trouvés lors de la campagne de fouille de 1967.

Arrivés des arabes : la Septimanie tombe en 719, Maguelone, en raison de sa position clef, devient Port Sarrasin. Après la reconquête par les Francs (Charles Martel à Poitiers 732), l’ilot est dévasté. (La population restante crée Villeneuve les Maguelone).

Retour de l’occupation en 1040 avec l’évêque Arnaud, avec la construction d’une cathédrale, d’un ponton en bois pour se raccorder à la terre ferme, de fortifications etc... Plusieurs siècles de développement jusqu’à devenir la seconde église après Rome. Mais en 1500 la vie plus facile à Montpellier y attire les hommes l’évêché y est transféré.

En 1562 les protestants trouvent refuge dans les bâtiments abandonnés. Ceux-ci sont alors détruits par Richelieu. Les matériaux vont servir pour la construction du canal du Rhône à Sète. Il ne reste que l’église, bien national sous la révolution. La famille Fabrège rachète l’ilot en 1852, et en assure un début de restauration.

Un vignoble entoure désormais l’église qui vibre chaque année lors du festival de musique ancienne et des nombreux concerts qui s’y déroulent.

Visiter le site decouvrir-l-herault.com pour une information plus détaillée.

 

La cathédrale de Maguelone

Vic la Gardiole

L'église Sainte-Léocadie fut construite au XIIe siècle et a été fortifiée dès l'origine.

 

Architecture extérieure

L'église Sainte-Léocadie est édifiée en calcaire coquillier assemblé en grand appareil présentant des traces d'opus monspelliensis.

La façade occidentale et une partie des façades latérales sont surmontées de mâchicoulis et de créneaux qui datent de la construction de l'église1.

Sur la façade occidentale, ces mâchicoulis et créneaux occupent la travée de gauche et la travée centrale, la travée de droite étant occupée par l'escalier d'accès à la tour d'horloge, tous deux postérieurs à l'époque romane.

Sur les façades latérales, ces mâchicoulis et créneaux occupent seulement les deux premières travées, le reste des façades latérales étant rythmé par de puissants contreforts

Architecture intérieure

À l'intérieur, le chœur rectangulaire est éclairé par une fenêtre axiale, par un oculus et par des fenêtres latérales logées sous les arcs de décharge qui ornent les murs latéraux du chœur.

Le chœur est précédé d'un grand arc triomphal ogival.

Les murs latéraux de la nef sont rythmés par de grands arcs de décharge séparés par de puissants pilastres de section carrée.

La nef est recouverte d'un plafond en bois.

 

 

Photo Jean Beaudoin
Photo Jean Beaudoin

Exposition Chabaud au Musée Paul Valery à Sète

Par la réunion d’œuvres majeures provenant de collections publiques et privées, cette exposition, consacrée à l’œuvre d’Auguste Chabaud avant la Première guerre mondiale, s’attachera à mettre en évidence l’écriture particulière d’un artiste dont l’esthétique, directe et âpre, procède tout autant du fauvisme que d’un expressionnisme affirmé par les peintres de Die Brücke.

Agé de 17 ans lors de sa première installation à Paris, et de 25 ans lors de son retour dans la capitale, Chabaud va construire, durant les années précédant la Première guerre auxquelles est consacrée l’exposition, une œuvre puissante, intégrant à la fois les préoccupations contemporaines des fauves et celles qui, dans le nord de l’Europe, animent les expressionnistes.

L’exposition invite également à la confrontation de cette double thématique dans les premières années du XXe siècle. Car, qu’il s’agisse des personnages des nuits parisiennes issus d’un monde cher à Toulouse Lautrec ou des silhouettes d’un monde rural s’activant autour du mas familial, des rues de Paris violemment éclairées par des enseignes lumineuses ou des paysages provençaux arides traversés de routes blanches, la couleur vive et dense, le trait épais et appuyé, les perspectives aplaties procèdent d’une implication directe dans les avant-gardes, auprès des fauves et des expressionnistes qui n’hésitent pas à l’accueillir parmi eux.

 

Une visite guidée nous est offerte...

Chabaud en quelques tableaux...

Visite de la criée. Port de Sète

Visite guidée du bâtiment, première criée informatisée de France, ou l'on assiste au débarquement du poisson; pour tout apprendre des secrets des métiers de la mer. A découvrir les diverses méthodes de pêches, filets pélagiques, Petits métiers, et pêche à la senne. 35 chalutiers approvisionnent la criée chaque jour, 18 thoniers stationnent dans le port de pêche avant leurs départs en campagne de pêche aux thons, et 259 métiers de la pêche exploitent les ressources naturelles de la mer et de l'étang de Thau. Les chalutiers partent en pêche en mer à 4h du matin, pour être de retour à la criée à partir de 15h. A l’extérieur, coté mer toute l’activité d’amarrage et de débarquement de la pêche, véritable ballet animé par les 34 chalutiers de retour de pêche, entre 15h et 18h30. A l’intérieur, coté criée, une fois les poissons débarqués, l’horloge annonce le début de la vente, animé par le crieur qui annonce les lots à la vente.

Accueil par le guide.

Quelques images du site...