Mardi 18 octobre 2016 : Au coeur du Protestantisme cévenol

Journée accompagnée par Geneviève MONNIER et Françoise ROUDIL

Texte : Geneviève MONNIER - Photos : Françoise ROUDIL

Nous nous sommes retrouvés comme d'habitude à Nîmes-Ouest pour cette journée qui s'annonçait enfin sans pluie! Tout de suite quelques précisions ont été apportées pour introduire le sujet et en faire apprécier les nuances.

 

A Alès, Benjamin Gay nous attendait devant le Temple et Monsieur Charles Costes nous a présenté avec amabilité et compétence l'extérieur et l'intérieur de l'édifice; de nombreuses questions fusaient sur la forme, la décoration, l'évolution... Notre guide était ravi de répondre....mais nous étions attendus à Anduze !

 

A Anduze, c'est Benjamin Gay qui s'est chargé de nous présenter « le plus grand temple de France » très différent du précédent : vaste, sans conteste, puisqu'il peut recevoir 2.000 fidèles; très lumineux, d'une forme où les "regards se croisent" naturellement, des "Anciens " et du pasteur vers les fidèles. Très vivant aussi puisque l'été deux cultes sont célébrés (dont un en néerlandais le soir).

 

Puis, nous avons parcouru tous les quartiers de la ville, des anciens remparts (dont il ne reste que la Tour de l'Horloge, depuis Richelieu), à la Halle aux grains, utilisée encore pour les marchés hebdomadaires. Nous avons admiré de très belles portes cochères, parfois malicieusement ornées, la fontaine pagode, inattendue par son originalité, la "rue droite" étroite et tordue mais synonyme de rue principale, l’église et son clocher décalé...

 

Nous avons repris des forces à La Ferme de Cornadel autour d'un repas copieux et recherché où la spécialité anduzienne (la saucisse) était à l’honneur.

Nous avons  rejoint ensuite à Mialet le Musée du Désert pour nous imprégner, dans la maison natale de Pierre Laporte, un des plus grands chefs "camisards" de la guerre des Cévennes, de l'atmosphère de cette lutte désespérée pour la liberté de conscience face à l'implacable rigueur de Louis XIV. Le musée, très bien modernisé, illustre les aspects de cette période tant par ses documents, maquettes, meubles...que par une boutique claire et bien fournie. Vu le nombre des participants, il y a eu 2  groupes de visite (d'inégale compétence pour les commentaires!). Devant le hameau du Mas Soubeyran s'étend un vaste ensemble de prairies où, chaque 1° dimanche de septembre, se réunissent de 15 à 20.000 Protestants, de France et de tous les pays du "Refuge" (Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Irlande), mais aussi des USA et d'Afrique du Sud. C'est dire la vitalité du lieu!

 

Sur le chemin du retour, l’article "Réfugiés" de l'Encyclopédie rédigé par Diderot et des passages de Si le grain ne meurt d’André Gide ont été lus pour clore notre propos.