MERVEILLEUSES ALPILLES

Voyage accompagné par Yves GODARD et Robert WALD

Jeudi 19 et vendredi 20 mai 2016

Photographies : Robert WALD et Patrick TARDIVON

Commentaires : Christine et Patrick TARDIVON avec la contribution d'Yves GODARD.

Belle exactitude horaire au départ de l'autocar le jeudi matin.
Parcours agréable avec Guy à la barre et Yves et Robert au poste de commande.

 

Le groupe de Thélémites....

A proximité de Fontvielle où est situé le moulin de Daudet, Yves nous lit un somptueux passage, empli de nostalgie, des « Lettres de mon moulin ».

 

 

 

« Tout autour du village, les collines étaient couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche on ne voyait que des ailes qui viraient au mistral par-dessus les pins, des ribambelles de petits ânes chargés de sacs, montant et dévalant le long des chemins ; et toute la semaine c’était plaisir d’entendre sur la hauteur le bruit des fouets, le craquement de la toile et le Dia hue ! des aides-meuniers… Le dimanche nous allions aux moulins, par bandes. Là-haut, les meuniers payaient le muscat. Les meunières étaient belles comme des reines, avec leurs fichus de dentelles et leurs croix d’or. Moi, j’apportais mon fifre, et jusqu’à la noire nuit on dansait des farandoles. Ces moulins-là, voyez-vous, faisaient la joie et la richesse de notre pays. Malheureusement, des Français de Paris eurent l’idée d’établir une minoterie à vapeur, sur la route de Tarascon. Tout beau, tout nouveau ! Les gens prirent l’habitude d’envoyer leurs blés aux minotiers, et les pauvres moulins à vent restèrent sans ouvrage. Pendant quelque temps ils essayèrent de lutter, mais la vapeur fut la plus forte, et l’un après l’autre, pécaïre ! ils furent tous obligés de fermer… On ne vit plus venir les petits ânes… Les belles meunières vendirent leurs croix d’or… Plus de muscat ! Plus de farandole !… Le mistral avait beau souffler, les ailes restaient immobiles… »

 

 

 

Visite entière de l'abbaye inachevée de Montmajour, monument incrusté dans le rocher de l'Île du "Mont Majeur" auquel on accédait en barque. Visite guidée par notre volubile guide dont les mains parlaient autant que son érudition.

 

Gastronomique déjeuner sous les tonnelles, au restaurant "Les Ateliers", où nous eûmes tout loisir, entre de fraîches gorgées de vin couleur de rose, de faire connaissance avec nos convives.

 

Une petite marche à travers champs, nous amena au Cloître de St Paul de Mausoles, un des berceaux de la folie de Van Gogh. Entre iris et amandiers, nous foulâmes les mêmes chemins que le peintre, jusqu'à poser notre main étonnée sur la baignoire dans laquelle Vincent était soumis aux bains glacés. Le tout accompagné par Carole, notre guide, qui nous fit comprendre, émotion aux lèvres, tout l'intérêt que nous devions porter pour l'homme à l'oreille coupée.

 

C'est dans une cour pittoresque, chef d’œuvre de la Renaissance, que nous fûmes accueillis dans le très intéressant musée des Alpilles. Ce musée, hébergé dans le très bel hôtel particulier de la famille Mistral de Mondragon, propose un parcours permettant de découvrir les richesses, très variées, du patrimoine régional : richesses ethnologiques (beaux costumes traditionnels), économiques (cultures diverses, chardon cardère, pavot somnifère etc.), artistiques, géologiques…

 

Promenade avec Carole Gallas dans le vieux Saint Rémy de Provence

Après un pot bien mérité au Café du Commerce, arrivée à l'hôtel Ibis 3 étoiles de Cavaillon. Bonne impression. Une petite douche. Dîner en salle privative. Dodo jusqu'au clairon de 6 heures 45.

 

La journée du vendredi commença par une extraordinaire visite de l’Arc de Triomphe et du Mausolée des Jules qui sont deux monuments romains exceptionnels, classés monuments historiques depuis 1840. Yves s’intéresse particulièrement au Mausolée des Julli qui est, en fait, un cénotaphe élevé en 20 ou 30 av J-C, en hommage à un guerrier gaulois ayant acquis la citoyenneté romaine en raison de sa bravoure, par décision de Jules César. C’est l’occasion pour Yves, commentant les magnifiques bas-reliefs du mausolée, de nous rappeler quelques lointains souvenirs de l’Illiade : la guerre de Troie, Pâris, Ménélas et la belle Hélène, Achille et Patrocle et…le sanglier de Calydon.

Puis, rencontre avec des Gaulois, des Gallo-Hellènes, des Romains, en parcourant les rues du site antique de Glanum. De sa source, cadeau du bénéfique dieu Glan et protégée par Hercule, au Forum, aux thermes, aux commerces de viandes dépecées et d'huile d'olive, nous avons pu glaner de merveilleux souvenirs.
Entrant dans le quartier résidentiel, nous avons été invités par Michaël notre guide dynamique et précis, à nous regrouper dans une magnifique villa de 600 m² autour du impluvium.

 

Visite des Baux

Selon une tradition bien établie, le vent souffle fort lorsque nous arrivons aux Baux, ce nid d’aigle reposant sur un rocher aux parois abruptes, dominé par un château fort deux fois démantelé. Yves est quelque peu désappointé de ne pouvoir nous raconter l’histoire des seigneurs des Baux dans les conditions qu’il avait prévues et c’est donc, debout, un peu à l’abri du vent que nous est relatée l’histoire de ces seigneurs qui pendant 400 ans dominèrent le comté de Provence, du onzième au quatorzième siècle, d’Hugues 1er à Alice des Baux, morte en 1426.

Yves nous raconte les guerres Baussenques, le rattachement des Baux et de la Provence au royaume de France, la donation de la baronnie des Baux au connétable Anne de Montmorency, la période faste qui voit se construire de beaux hôtels d’architecture renaissance, puis les guerres de religion, la destruction des fortifications et la relégation dans l’oubli de ce village haut perché jusqu’à la découverte de la bauxite et le développement du tourisme.

 

La chapelle des Pénitents blancs

La chapelle des Pénitents blancs fut relevée de ses ruines, en 1937, par la Maintenance des Confréries de Pénitents de Langue d'oc.
La Chapelle fut décorée en 1974 par Yves Brayer sur les thèmes des bergers de Provence. Les sujets liés à l'annonce aux bergers et à la nativité sont placés dans un paysage des Alpilles et du Val d'Enfer.

L'église Saint Vincent

L’église appartenait autrefois à un ancien prieuré, jadis rattaché à Saint-Paul de Mausole. Elle est intéressante par ses vitraux  de Max Ingrand, ses volumes intérieurs, sa partie troglodyte et ... sa charrette du « Pastrage ».

 

La suite de la visite, en empruntant la rue de la calade, nous  conduits à la porte d’Eyguières puis à cet exceptionnel musée des santons, ouvert gratuitement à tous, dans lequel, en particulier, les santons napolitains du XVIII e siècle sont de pures merveilles.

 

Notre périple se termine par le fabuleux spectacle des Carrières de Lumières, consacré aux œuvres de Chagall.

 

Les différents petits discours de retour vers Montpellier, toujours un peu tristes, ont prouvé s'il le fallait, que nous étions bien ensemble et que nous recommencerons.