SETE - SERIGNAN 3 OCTOBRE 2014

YVES GODARD ET ROBERT WALD

COMPTE RENDU ET PHOTOS : FRANCOISE ROUDIL

 Une belle journée Thélème sous le signe (essentiellement) de l’art contemporain.



Nous visitons d’abord l’exposition Miro au Musée Paul Valéry de Sète. Là, sont mises en relief la liberté de l’artiste, son absence d’adhésion à toute doctrine et sa volonté de créer une cosmogonie personnelle liée à l’immensité des espaces célestes. Ainsi voit-on apparaître dans son œuvre des formes simples, géométriques et oniriques, la représentation de la femme-oiseau (très belle sculpture), les références à la guerre d’Espagne, les étoiles de l’infiniment grand.

 


Mais au bout d’une trop petite heure, il faut déjà déguster le cocktail-apéro préparé sur la terrasse du musée.

Le moteur du bus tourne déjà et nous filons aussitôt à Bouzigues pour un repas sympathique et gourmand, comme on dit maintenant.

Ensuite, cap sur Sérignan où nous resterons jusqu’à la nuit, Buren et éclairages obligent. Dans le bus Yves, par un exposé détaillé et illustré, nous explique bien la démarche de Daniel Buren et de son groupe BMPT qui pratiquent notamment la répétition d’un même motif. Dès l’extérieur et les façades du Musée Régional d’Art Contemporain, on découvre cet univers particulier avec Rotation, œuvre in situ créée par Daniel Buren en 2006.


Et à l’intérieur, ça rayonne de lumière, de bandes  et de couleurs vives qui envahissent sol et murs.

Une belle réussite !

 

Une guide compétente nous fait suivre les racines de la Salicorne (2014) réinterprétée par Armelle Caron, approcher l’œuvre de Peter Stämpfli spécialisé dans des empreintes de pneus stylisées au dessin régulier, nous attarder sur ZZ (2009) d’Olivier Mosset (le M de BMPT) qui renverse au sol le vertical Zim Zum de Barnett Newman.

 Retenons encore la Cabane éclatée de Buren et ses couleurs chatoyantes ….

 

 

….. avant d’accéder à l’Exposition Rosson Crow, jeune artiste américaine de 32 ans qui représente des intérieurs vidés de présence humaine, des univers inquiétants et funèbres, d’étranges superpositions du passé et du présent.

 

Dans un jardin proche, nous passons ensuite devant Stèle double face noir et blanc (2004),  pneu revisité  par Peter Stämpfli déjà cité.

 

 

Le Mistral …. pas gagnant aujourd’hui, c’est son voisin et concurrent qui le sera avec un service rapide et efficace de boissons diverses. De quoi nous permettre, ainsi désaltérés, de suivre une autre guide pour la visite de la Collégiale Notre-Dame de Grâce, chef-d’œuvre de l’art gothique languedocien avec ses trois nefs, sa tour clocher défensive et son plafond royal. Décidément, cette petite ville est bien riche et surprenante.

 

 Nous poursuivons jusqu’à la salle de spectacles La Cigalière pour y découvrir de jour, puis plus tard de nuit, « les Colonnes de Buren » locales nommées Le Rayonnant, 170 pylônes en métal ajouré éclairé par fibre optique qui ouvrent sur le Biterrois.

Avant de rentrer au bercail nous faisons aussi un tour dans la campagne Sérignanaise, du côté de la décharge municipale, à la recherche du Lycée Marc Bloch. C’est un bon moment d’amusement et de plaisanteries dans le bus ! Mais Robert et Yves savent très vite rétablir la situation. Merci à eux pour cette sortie enrichissante.